Le torcol est un oiseau étonnant, difficilement comparable avec une autre espèce et apparenté à la famille des pics (Picidés). Il doit son nom à sa faculté à étirer et tordre son cou quand il est intrigué ou en danger.

Ce qui surprend de prime abord chez le torcol, c’est son plumage mimétique, couleur d’écorce. La partie supérieure est teintée de gris et de brun alors que la partie inférieure, plus roussâtre, est finement rayée. Son bec est court pour un Picidé mais sa langue, très fine et longue, est bien celle d’un pic. Elle lui permet de capturer les fourmis qui composent l’essentiel de son régime alimentaire. Bien qu’il niche dans les trous d’arbres, le torcol ne creuse pas sa loge, à la différence des autres pics.

Autre différence avec ses cousins les pics, le torcol est migrateur. Il passe l’hiver en Afrique du Nord et rejoint la région courant avril. On a le plus de chances de l’observer au printemps, lorsqu’il chante (un « kei-kei-kei-kei » aigu et nasillard), dans les vieux vergers de la plaine vosgienne ou du piémont alsacien. Cependant, on le rencontre de plus en plus en altitude, jusqu’à 800 m. environ, sans doute un signe de plus du réchauffement climatique.